- cottage
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• 1754; mot angl.→ coterie1 ♦ Petite maison de campagne élégante, de style rustique. « une pelouse rase et soignée, un cottage de briques rouges » (Gracq).2 ♦ (v. 1980; n. déposé, de cottage cheese) Fromage blanc à gros caillots, légèrement salé.⇒COTTAGE, subst. masc.Petite maison élégante de la campagne anglaise. Pouvait-elle s'accouder sur le balcon des chalets suisses ou enfermer sa tristesse dans un cottage écossais (FLAUB., Mme Bovary, t. 1, 1857, p. 45). Trente cottages aux toits de chaume, vêtus de roses et de myrtes grimpants, formaient le délicieux hameau de Lynmouth (MAUROIS, Ariel, 1923, p. 118).— P. ext. Petite maison de campagne; petite maison. Synon. bungalow, chalet. Un chalet capitonné, qui ressemble à un cottage de vieille putain (GONCOURT, Journal, 1860, p. 690) :• 1. ... je découvris, près d'Annecy et presque sur les bords du lac, à Menton, un charmant cottage entouré de vergers, dont le propriétaire accepta de me louer au mois deux chambres.GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 521.SYNT. Humble, petit cottage; cottage confortable et bien tenu; cottage ombragé, riant, entre les arbres, entouré de vergers, tapissé de lierres; frais, blanc cottage; habiter un joli, charmant, délicieux cottage; le gazon, le jardin d'un cottage; vacances au/dans un cottage.Rem. 1. Attesté ds Ac. à partir de Ac. Compl. 1842. 2. On rencontre ds la docum. le dér. cottager, subst. masc. Habitant d'un cottage. Attesté ds BESCH. 1845, Lar. 19e-20e, GUÉRIN 1892.• 2. Pour l'été, je vais habiter surtout ma maison dans la montagne de Saint-Hilaire. À l'automne, je me chercherai un « cottage ». Dans Hampstead, probablement. À moins que je ne me fasse construire quelque chose à mon goût.RINGUET, Le Poids du jour, Montréal, éd. Variétés, 1949, p. 282.Prononc. et Orth. :[] ou à l'angl. [], cf. ds Pt ROB. et WARN. 1968 ainsi que ds FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 141. LITTRÉ, BARBEAU-RODHE 1930, DUB. et Lar. Lang. fr. donnent uniquement la prononc. à la fr. DG donne uniquement la prononc. à l'angl. kò- tout en signalant que quelques-uns le disent à la française. Admis ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1754 en réf. à l'Angleterre (Encyclop. t. 4); 1842 « petite maison de campagne d'une élégante simplicité » (FLAUBERT, Correspondance, p. 108). Empr. à l'angl. cottage (parfois abrégé en cot) « petite maison de campagne confortable et raffinée » (1765 Walpole ds NED), antérieurement « tenure de closier; petite maison de paysan » (lat. médiév. cotagium, XIIe s. ds NIERM.; 1386 m. angl. cotage ds NED), prob. terme formé en a. norm. (1219 lat. médiév. cotagium, Rouen ds L. DELISLE, Ét. sur la condition de la classe agric. en Normandie, Paris, 1903, p. 37, note 33; s. d. cotage Jures de St Ouen, fol. 145 r°, Arch. Seine Inf. ds GDF.) dér. en -agium, -age de cote, issu de l'a. nordique kot, v. coterie. Fréq. abs. littér. :94. Bbg. DARM. 1877, p. 255.cottage [kɔtɛdʒ; kɔtaʒ] n. m.ÉTYM. 1754; mot angl., de cot « cabane, chaumière ».❖♦ Petite maison de campagne élégante, de style rustique (en particulier en Grande-Bretagne). || Ils ont acheté un cottage en Écosse.0 Eugène Giraud nous mène à la maison rustique qu'il possède à Saint-Gratien, une maison inventée dans une grange, et bâtie et décorée de débris moyenâgeux, et où les lierres, la vigne folle, toutes les plantes de liberté, jettent leurs lianes et leur verdure zigzaguante sur le bric-à-brac de l'architecture de l'intérieur. C'est le cottage, le vrai nid d'une lune de miel romantique.Ed. et J. de Goncourt, Journal, t. II, p. 227.
Encyclopédie Universelle. 2012.